Le "démon", d'où l'on tire l'adjectif "démoniaque', semble irrésistiblement renvoyer au diable, que l'on nomme d'ailleurs souvent le démon, comme si à lui seul il les résumait tous. Démon et diable se confondent en un même égrégore noir et sulfureux, accompagné de son cortège habituel: les chaudrons bouillonnants de l'enfer, ses tortures abominables, ses châtiments éternels. Les images de Bruegel l'Ancien ou les évocations de Dante viennent attiser ce pandémonium avec leurs silhouettes épouvantables et grotesques. La longue et fastidieuse littérature qu'ont commise pendant des siècles les inquisiteurs mandatés par l’Église du Moyen Age et surtout la Renaissance ajoute à ces terreurs une tentative d'explication théologique et judiciaire dont on aimerait rire si elle n'avait envoyé au bûcher, des siècles durant, de prétendus sorciers et sorcières ou des possédés qui en réalité, étaient souvent des âmes innocentes, simplement pour la plupart marginales. D'ailleurs les vraies sorcières étaient si belles et/ou intelligentes qu'elles arrivaient à séduire leurs inquisiteurs ou à cacher admirablement bien leurs pratiques. De ce fait, elles arrivaient échapper à la torture et à la mort qui leurs étaient destinées.
Diables et démons ont toujours eu partie liée avec la folie, l'angoisse et la mort. Cornes, pieds fourchus, boucs sataniques, pentagrammes inversés et autres signes maléfiques sont la panoplie obligée qui pare ces ambassadeurs du mal.
Omniprésence des démons
Selon les théologiens, nous vivons dans un monde rempli d'esprits et de démons, à tout moment prêts à pénétrer notre corps et notre âme. Ces créatures, surgies des limbes et du "bas astral", s'amusent à nous empoisonner la vie, nous humilier et nous torturer. Mais, contrairement aux idées reçues il existe des démons "bons", mais nous reviendrons sur ce sujet dans nos analyses personnelles en matière de démonologie.
Ces démons sont partout: dans l'air que nous respirons, dans l'eau que nous buvons, dans les torrents et dans les sources. Saint Arthanase prétendait que l'air en est presque plein. A chaque respiration, nous en induisons sans le savoir quelques milliers dans notre corps (nous émettons quelque réserves sur ce sujet, car pour laisser pénétrer un démon dans notre corps et nous posséder, il faut quitter celui-ci grâce à notre éther, et pendant notre voyage astral, si nous faisons pas attention, nous pouvons être incorporer par une autre entité, mais là aussi, nous reviendrons sur ce propos dans notre article consacré à nos analyses personnelles), où ils demeurent ensuite, générant des maladies et provoquant de mauvais rêves. Ils sont si nombreux qu'ils usent les vêtements des docteurs par le frottement de leurs doigts et se hérissent autour de nous, comme une palissade autour d'un champ. Chacun en aurait mille à sa gauche et deux mille à sa droite.
Au XIX siècle, Bayle écrivait déjà: "il se trouve dans les régions de l'air des êtres pensants, qui étendent leur empire aussi bien que leurs connaissances sur notre monde. Et comme on ne peut nier l'existence sur la terre d'êtres méchants qui font le mal et s'en réjouissent, on serait ridicule si on osait nier qu'il y ait, outre ceux-là qui ont des corps, plusieurs autres qu'on ne voit pas et qui sont encore plus malins et plus habiles que l'homme.
Du nombre des démons
A combien s'élève le nombre des démons? On l'ignore, bien que de nombreux chercheurs aient tenté de les recenser. Jean Wier, alias Wierus, affirme qu'ils se divisent en six mille six cent soixante-six légions, chacune composée de six mille six cent soixante-six anges noirs, référence évidente au chiffre 666 de l'Apocalypse. Le nombre total des démons serait donc d'environ quarante-cinq millions, supervisés par soixante-douze princes, ducs, marquis ou comtes.
Selon Michel Psellus, les démons se divisent en six grandes sections. Les premiers sont les démons du feu, qui en habitent les régions; les deuxièmes sont les démons de l'air, qui volent autour de nous et ont le pouvoir d'exciter les orages; les troisièmes sont les démons de la terre, qui se mêlent aux hommes et s'occupent de les tenter; les quatrièmes sont les démons des eaux, qui habitent la mer et les rivières, pour y lever des tempêtes et causer des naufrages; les cinquièmes sont les démons souterrains, qui préparent les tremblements de terre, soufflent les volcans, font écrouler les puits et tourmentent les mineurs; les sixièmes sont les démons ténébreux, ainsi nommés parce qu'ils vivent loin du soleil et ne se montrent que peu sur la terre. Cette classification évoque celle que les cabalistes ont édifiée à propos des salamandres, qu'ils placent dans les régions du feu; des sylphes, qui remplissent l'air; des ondins, ou nymphes, qui vivent dans l'eau; et des gnomes qui logent à l'intérieur de la terre.
Certains assurent que les démons se multiplient entre eux comme les hommes. C'est pourquoi leur nombre ne cesse de s'accroître, d'autant mieux que ses créatures, si elles ne sont pas toutes immortelles, vivent tout de même fort longtemps.
Hésiode leur donne une vie de six cent quatre vingt mille quatre cents ans. Plutarque quant à lui, estime leur longévité à neuf mille sept cent vingt ans, ce qui n'est pas si mal.
D'où viennent les démons?
Selon certaines traditions, les démons ont été créés bien avant les hommes. L'origine des démons serait liée à la chute des anges rebelles à Dieu, précipités du Ciel par Saint Michel et sa milices de bons anges. Aben-Estra prétend qu'on doit fixer cette chute au deuxième jour de la création. Ménassé Ben-Israel partage cette opinion, ajoutant qu'après leur chute, Dieu les plaça dans les nuages et leur donna le pouvoir d'habiter l'air inférieur.
Origène ainsi que d'autres philosophes anciens soutiennent que les démons, tout comme les anges, sont beaucoup plus vieux que notre monde, et qu'ils ont même précédé la création divine.
Manès, à l'origine de la doctrine manichéenne, présente le diable comme un être éternel, incarnant le principe du mal, tandis que Dieu représente le principe du bien.
A l'origine, Dieu aurait créé les neuf chœurs des anges. Ces milices célestes étaient pures et fidèles à leur créateur, et le mal leur était inconnu. Mais ces anges ont été créés libres, et certains d'entre eux se laissèrent guider par l'orgueil. C'est donc à cause d'un mauvais usage de leur libre arbitre que certains d'entre eux ont choisi de servir le mal plutôt que le bien, comme le rappellent les Pères de l’Église dans des manuscrits remontant au IV e siècle après JC.
Les démons des passions
Les pères de l’Église des premiers siècles, dont le message ascétique s'est transmis sans interruption jusqu'à nos jours dans la théologie de l’Église orthodoxe, demeurée fidèle aux enseignements premiers des disciples du Christ qui se trouvent magnifiés par la beauté de la liturgie byzantine ou slavonne, riche en symboles vivants d'une poésie sublime qui sait encore parler au cœur des fidèles (chants, icônes, fumées d'encens...), prétendaient en effet que les passions humaines, que l’Église catholique romaine a nommées les sept péchés capitaux, n'étaient pas de simples émotions ou états d'âmes abstraits, mais de véritables démons pouvant s'incarner et prendre corps pour mieux attaquer les êtres humains. C'est ainsi qu'il y aurait un démon de l'avarice, un démon de la gourmandise, un démon de la luxure, etc.
C'est Evagre le Pontique, Père de l’Église réfugié dans le désert égyptien, où il mourut en 399, qui s'inspira d'Origène pour identifier non pas sept, mais huit passions ou pensées mauvaises, qui seraient à l'origine de tous les comportements impropres ou faillibles mettant en péril l'âme humaine. Il s'agissait de l'acédie (ou paresse spirituelle), de la gourmandise, de la fornication (ou luxure), de l'avidité (ou avarice), de la tristesse (ou envie), de la colère, de la vaine gloire et de l'orgueil.
Cette liste de péchés, ou passions, s'établit aujourd'hui ainsi, accompagnée des démons qui les président et des vertus qui les repoussent:
1 L'orgueil (superbia en latin): en est victime celui qui attribue à ses propres mérites des dons provenant de Dieu ou d'un tierce. Son démon est Lucifer. Les vertus cardinales qui lui sont opposées sont l'humilité et la modestie.
2 L'avarice (avaricia en latin): elle pèse sur celui qui accumule des richesses pour elles-mêmes, et non pour les faire fructifier. Son démon est Mammon. Sa vertu cardinale est la charité.
3 L'envie (invidia en latin): cette passion, nommée tristesse par Evagre le Pontique, consiste à ressentir de la frustration face aux biens possédés par autrui, et à avoir la volonté de se les approprier par tous les moyens. Notons que ce terme n'est pas synonyme de jalousie. Son démon est Léviathan. Sa vertu cardinale est la prodigalité.
4 La colère (ira en latin): il s'agit d'une sorte de folie destructrice, de courte durée, qui s'empare tout à coup de celui qui en est atteint et qui le pousse à commettre des actes dommageables, voire irréparables. Son démon est Satan. Sa vertu cardinale est la tempérance.
5 La luxure (luxuria en latin): c'est le plaisir sexuel recherché pour lui-même, sans être guidé par l'amour. Son démon est Asmodée. Sa vertu cardinale est la chasteté.
6 La gourmandise (gula en latin): en réalité il s'agit plutôt de gloutonnerie, de goinfrerie, de voracité, d'avidité et de compulsion à se nourrir de trop. Dans un sens moderne, cette passion est proche de la boulimie. Son démon est Belzébuth. Sa vertu cardinale est la tempérance.
7 L'acédie, ou paresse (acedia en latin): là encore, le sens moderne de paresse ne correspond pas au terme ancien d'acédie, qui désigne non pas le fait de ne rien faire, mais la paresse spirituelle et morale, une forme de dépression due au relâchement de l'ascèse, comme le précise le catéchisme de l’Église catholique. Il s'agit d'une forme particulière d'ennui, de mal être proche du spleen baudelairien. Son démon est Belphégor. Sa vertu cardinale est le courage.
La huitième passion d'Evagre le Pontique, la "vaine gloire", a été abandonnée, confondue sans doute avec l'orgueil. Pourtant les deux passions ne sont pas identiques. La vaine gloire consiste en un désir obsessionnel d'obtenir de la considération, au lieu de ne rechercher que la valeur de l'action en soi.
Ce huitième pêché capital est l'un des plus répandus aujourd'hui, encouragé par les fausses gloires médiatisées où chacun peut prétendre briller et se targuer de qualités imaginaires, la course aux prix, promotions et autres hochets destinés à flatter l'égo. La vaine gloire est la plus méconnue et pourtant la plus insidieuses des passions démoniaques.
Thomas d'Aquin lui apposait comme vertu la magnanimité, action de celui qui a des sentiments nobles et généreux.
Mais qui connaît encore le sens de ce mot, et s'efforce de l'appliquer?
On a juste à se pencher sur le cas des prêtres de l’Église catholique, pour se rendre compte qu'ils ne font jamais ce qu'ils disent ni ce qui est écris dans leur chère bible.
Nombres d'entre eux ont abusé de l'innocence de leurs fidèles, et ont abusés de leur confiance. Il y a eu beaucoup de pédophilie et de viole dans les monastères.
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